Coup de gueule n°30:
Lu sur un kiosque à journaux : Macron, la maladie contagieuse des journalistes (il me semble que c était sur la couverture de Charlie Hebdo). J ai éclaté de rire. Mais peut-être n aurais-je pas du… je me souviens comment, moi qui ne suis pas socialiste, j ai envisagé de voter DSK sans savoir tout le mal qu il avait fait en Grèce et surtout sans avoir la moindre idée de son programme. A l époque, je n étais déjà plus jeune mais encore confiante dans les médias et le savoir de nos politiques.
Aujourd'hui, j ai réveillé ma conscience politique et mon sens critique ne m autorise plus le prêt à penser. Voilà pour quoi le titre volé dans ma course parisienne raisonne si bien.
Que nous fait on avec Macron ? La même chose qu avec DSK. Pourquoi je n ai pas vu de réponse à la question de monsieur Macron « ai-je la tête d un moule ? » . Voici ma réponse, non monsieur, un moule est ce qui sert à produire. Vous, vous n êtes que le produit de votre époque (imbattable en communication, prêt à nous vendre votre image sans programme avant mars), sans plus d'idée originale affichée qu un énarque, et pur produit de votre famille politique, digne héritier d un Delors qui nous a construit une Europe où ce que le citoyen a gagné en liberté économique, il l a perdu en liberté de consommer, de travailler et de penser.
Coup de gueule n°29:
Je viens de finir la lecture du livre de François Ruffin, Faut-il faire sauter Bruxelles ? Un touriste enquête - Fakir Editions – 2014. Ce qui me saisit le plus, c’est le grand mensonge médiatique qui ignore l’Histoire, l’insulte même. Que l’Europe se soit construite au tour du libéralisme, comme le démontre- ou le dénonce, le livre, pourquoi pas. Mais qu’on nettoie le cerveau du citoyen en essayant du lui faire prendre des vessies pour des lanternes, en lui assenant les grands poncifs du genre « l’Europe que le fondateurs ont construit, c’est l’Europe de la paix » et qu’on qualifie le citoyen de populiste qui a peur de l’avenir quand il ose dire : « euhhh, objection, les choses ne passent pas vraiment comme il faudrait : on sacrifie le droit du travail pour plus d’emplois mais on n’a toujours pas les emplois », m’énerve au plus haut point.
Aujourd’hui, le premier parti de France n’est pas celui de Marine Le Pen, mais c’est celui des abstentionnistes. Et la plupart sont des jeunes, qui vivent l’Europe comme jamais les aînés ne l’ont vécue. Ils baignent dans les échanges culturels et linguistiques dès le berceau. Et ils aiment ça. Et on les comprend. Ce n’est pas l’Europe qui est en danger. L’Europe existe depuis bien plus longtemps que la Technocratie dans laquelle on vit. N’oublions pas que si Rome a chuté, l’italien vit toujours pour notre plus grand plaisir. C’est juste une certaine classe de privilégiés qui a perdu ses privilèges. Pour quels privilégiés veut-on nous obliger à voter aujourd’hui ? Le peuple n’est pas populiste. Le peuple en a marre qu’on le prenne pour une andouille et qu’aucun des dirigeants actuels ne se soient appropriés la phrase en début du livre de Ruffin, citation d’Abraham Lincoln ! (« On peut tromper une partie du peuple tout le temps, et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps. ») Il y a toute une frange de la population qui a décidé de prendre son sort en main : elle travaille à mieux comprendre en cherchant de vrais experts qui ne soient pas des bonimenteurs, elle se construit sa survie individuellement car elle sait ne plus pouvoir compter sur l’Etat. Pourquoi aller voter : qui présente aujourd’hui l’image de celui qui cherche une solution collective et d’intérêt général ?
On dit la France en repli : c’est ignorer les chiffres, la France est l’un des pays qui a le plus grand nombre de mariage mixte. La France aime la diversité autant que son identité. Les hommes qui dirigent l’Europe d’aujourd’hui luttent contre la diversité et veulent faire du citoyen curieux un consommateur de produit aux normes parfaites et uniques. C’est le règne de la pensée unique, telle que nous l’avait annoncée Aldous Huxley dans son essai, Retour au meilleur des mondes, où il analysait son meilleur des mondes, et celui très sombre de 1984, tout en les comparant à celui dans lequel il vivait. Il nous y explique clairement comment nous en sommes aujourd’hui, arrivés là. Qui nous dira comment en sortir ? Surtout, ne me répondait pas Attali parce que je vais criser !!!
Coup de gueule n°28:
Gens de gauche séduits par l’idée d’influencer le résultat de la Primaire de la droite, n’oubliez pas que les gens de droite pourraient décider de soutenir Hollande lors de la Primaire de la gauche.
Coup de gueule n°27:
Il y a peu, Monsieur Hollande informait le chef d’Etat de la Russie, dans le cadre d’une émission de télévision, que peut-être il n’était pas le bienvenu à l’Elysée.
Dans le Monde hier, Jean-Marc Ayrault, le chef suprême de notre Diplomatie, exprimait ses inquiètudes devant le résultat de l’élection américaine, tandis que notre Ambassadeur aux Etats-Unis le déplorait carrément.
Franchement, ce que nos représentants ont gagné en liberté de parole, la France l’a perdu en Diplomatie ! Or qu’est un gouvernement qui ne sait pas être diplomate dans le monde complexe qui est aujourd’hui le nôtre, un monde où il faut savoir saisir toutes les nuances, et dans un monde où il y a bien peu de bienveillance ? Comment rester un acteur majeur dans ce monde sans Diplomatie ?
Je m’inquiète là de Diplomatie, mais on pourrait s’inquiéter de la notion d’ingérence dans la politique d’autres pays tandis que d’autres s’inquiètent à juste titre de Démocratie. A juste titre car à force d’entendre dire que le peuple britanique vote mal au référendum et que donc il faut s’abstenir de faire d’autres référendums ailleurs en Europe, en écoutant les commentaires d’aujourd’hui sur les élécteurs américains, je me mets à craindre qu’on nous supprime les élections présidentielles l’an prochain !
Coup de gueule n°26:
En pédagogie, on nous met en garde contre les phrases du type : « qu’est-ce que tu es maladroit », « tu es vraiment idiot », etc. C’est une façon d’enfermer l’enfant dans une image négative à laquelle il aura beaucoup de mal à échapper.
Je ne comprends pas que nos gouvernements, nos élites, qui semblent se prendre pour nos éducateurs, passent leur temps à dire : pas de référendum, le peuple ne sait pas voter, pas de critique, le peuple fait des amalgames… Chercherait-on à nous enfermer dans une image qui prouverait que le peuple est vraiment très con et que décidément, la Démocratie est un objet bien trop complexe pour qu’on nous le laisse dans les mains ?
C’est bien là un manque de lucidité, une incapacité d’analyse, et la preuve d’une incompétence, de nos dirigeants de faire un amalgame de toutes les subtilités de penser du peuple et de lui hurler sans cesse à la figure : cesse de réfléchir, aie confiance. On se prive d’idées nouvelles que notre classe politique formatée n’est plus capable d’avoir, on se prive d’une possibilité de compréhension en simplifiant les choses, et on ne peut agir efficacement quand on ne comprend pas. Continuer à croire que nous sommes devenus égoïstes, individualistes, racistes, extrémistes, populistes et que sais-je encore, et vous ne ferez qu’augmenter le profond fossé entre vous et nous.
Coup de gueule n°25:
Une entreprise qui a le monopole décide d’augmenter de trois euros par mois nos prélèvements, alors que nous la finançons déjà en partie par nos impôts. Cette entreprise décide de réduire notre pouvoir d’achat parce qu’elle n’est pas capable de se gérer, de cesser de faire valoir des avantages d’un autre âge. Elle a, en plus, oublié qu’elle était Service Public et ne parviendra pas à se sauver avec ces trois euros. Tremblez pour la suite ! Vive les transports publics gérés par la droite comme au temps de la gauche !
Coup de gueule n°24:
Henriane
Coup de gueule n°23:
J’ai la mémoire qui flanche : a-t-on déjà vu des membres du gouvernement organiser des meeting pendant qu’ils nous gouvernent ? Ceci est vraiment une question, ce n’est pas de l’ironie. J’aurais tendance à penser qu’un gouvernement a d’autres possibilités pour convaincre et/ou imposer, d’autres outils moins factices…
En revanche, ce qui n’est pas une question mais bien un coup de gueule, c’est que je ne comprends pas comment un premier Ministre peut organiser un meeting en plein état d’urgence, sur un sujet qui fâche et fait déjà descendre beaucoup de monde dans la rue, mobilisant ce mercredi un nombre considérable des forces de l’ordre, déjà épuisée et en sous effectifs, à quelques jours du début de l’Euro, maintenu malgré l’état d’urgence, et qui va solliciter nos mêmes forces de l’ordre, avec encore plus d’intensité, histoire qu’on ait encore plus de fun, sur zone ou non…
Coup de gueule n°22:
Première page du Parisien, je ne l'ai même pas ouvert: un nouvel arsenal contre le djihad, en gros;
En plus petit: Euro 20106: découvrez la fan-zone de Paris.
Sommes-nous ou ne sommes-nous pas dans une prolongation de l'état d'urgence? Quelles mesures de sécurité sont-elles envisageables sur une telle zone dans l'état de guerre qu'implique le gros titre?
Coup de gueule n°21:
Merci Monsieur Obama de vos leçons. Nous admirons profondément votre sagesse. Vous avez de moins en moins de chômeurs, dommage en revanche que le nombre d’abonnés à la soupe populaire soit de plus en plus grand. Vous avez du pétrole, dommage qu’il soit dangereux pour la planète de l’extraire. Vous soutenez l’Europe unie, dommage que l’on craigne que ce soit pour mieux la dominer, notamment avec un traité comme tafta. Qui fait encore des rêves américains sur cette terre ?
Déjà, au Caire, nous avions été éblouis par l’intensité de votre discours. C’était avant le Printemps arabe.
Peut-être que grâce à vous, nous aurons notre Printemps européen.
Coup de gueule n°20:
Et ils sont contents : Hollande : la France va mieux. Najat Vallaud-Belkacem : la révolution copernicienne menée à l’Education Nationale. Manuels Valls tout fier de son plan anti pauvreté. Ils sont contents ! Et vous ?
On ne peut que s’interroger sur les sources de leur satisfaction. Prenons le suivi du plan contre la pauvreté par exemple : « Depuis son lancement, le plan Pauvreté fait l'objet d'un suivi régulier. Mais lors des deux premiers exercices de mise en œuvre du plan, ce bilan était assuré par François Chérèque, ancien président de la CFDT et inspecteur général des affaires sociales (Igas). L'édition 2016 du bilan est assez différente, puisqu'elle émane directement du gouvernement. » L’art de gouverner de cette équipe a le mérite de la cohérence : c’est le règne de la Pensée Unique : on agite le 49.3 à tout bout de champs et on fait soi-même ses bilans.
Et vous vos chiffres, ils donnent quoi ? Et pour vous, tout va mieux ? Vous avez pu investir dans les paradis fiscaux cette année ?
Coup de gueule n°19:
La presse s’interroge en ce moment sur le logement de Monsieur le Premier Ministre. Personnellement, passant quotidiennement à bicyclette devant ledit domicile, ça fait un sacré bout de temps que je m’énerve : que je sache, Matignon est un lieu étudié pour la fonction de Premier Ministre, avec la sécurité adéquate. Je ne comprends pas pourquoi nous devons mobiliser des forces de l’ordre devant un domicile inadapté aux éventuels dangers que pourrait vivre un Premier Ministre. Des forces de l’ordre certes payées par nos impôts, mais surtout des forces de l’ordre épuisées par notre situation actuelle et dont on a, nous citoyens, terriblement besoin. Aussi, si Monsieur le Premier Ministre ne veut pas assumer totalement sa fonction en logeant dans son appartement de fonction pour des motifs qui ne concernent que lui, pourquoi ne fait-il pas appel à une société privée pour le protéger, qu’il payerait lui-même ?
Coup de gueule n°18:
On nous dit de plus en plus divisés, les uns contre les autres. Cette idée me contrarie vraiment, moi qui aime tant la diversité pour ce qu’elle offre d’échanges en tout genre. Et de cette multitude d’échanges naissent une multitude d’individus uniques, fascinants. Un cercle vertueux en somme.
Nous sommes plus divisés mais en même temps, on cherche à nous faire entrer dans un modèle de société à pensée unique. N’est-ce pas contradictoire ? En fait, non, en dessinant des camps opposables simples parmi lesquels reste l’illusion qu’on peut choisir, on donne l’image que la démocratie existe encore. Regardez les futures élections présidentielles : un choix de plus en plus réduit de candidats pour un programme identique partout, qui ne sera pas appliqué de toutes façons.
Comment en sommes-nous arrivés là ? C’est la question que je me posais en constatant la colère énorme qui monte dans mon quartier : on sent gronder une révolte des piétons contre les cyclistes comme jamais. Je suis adepte inconditionnelle du vélo depuis toujours, et j’ai toujours eu des relations pacifistes, voire franchement amicales avec le piéton. Mais aujourd’hui, dans la rue, j’entends le piéton hurler au moins une fois par jour, non pas parce qu’il n’a pas regardé en traversant, mais parce que bien qu’ayant pris ses précautions, le cycliste lui fonce dessus et le klaxonne. Le cycliste ne connait pas le code de la route qui dit priorité piéton et non seulement il ne le connait pas, mais il sait maintenant que s’il ne respecte pas la loi, elle finira par changer : regardez : il a le droit aujourd’hui de ne plus respecter certains feux, la Mairie a décidé que comme cela n’était pas respecté, il était moins dangereux d’accepter le fait et de vivre avec. Le vélo pourra très bien considérer d’ici peu que le vélo a la priorité. Pourquoi pas, en fait ? Le code de la route n’est jamais qu’un code, et donc en tant que code, il peut évoluer ! Mais alors, si le piéton, franchement stigmatisé dans les rues de Paris d’aujourd’hui (à peu près autant que la voiture d’ailleurs), ne respecte pas le nouveau code qu’on veut lui imposer, on se retrouve avec une guerre déclarée entre piéton et cycliste et ce sera le plus fort qui aura le dernier mot. De la dérive d’une réglementation claire, nait une situation conflictuelle et une division supplémentaire dans la société. Je crains qu’hélas, ce soit le cas à tous les étages. On laisse faire des choses qui ne devraient pas se faire parce qu’on a peur de rappeler la règle élémentaire et on crée de nouvelles règles pour pallier le non-respect des anciennes, nouvelles règles qui compliquent le système et la vie.
Est-ce ainsi que doit marcher la démocratie ? Quel est l’intérêt de la loi quand elle n’est plus appliquée ?
Coup de gueule n°17:
François Bayrou : "Jean Lassalle s'oppose à l'entente que nous recherchons avec Alain Juppé. Pour moi, au contraire, rechercher le rapprochement avec des personnalités fédératrices et compatibles avec nos idées, c'est, à l'heure que traverse la France, cruciale", complète-t-il. Avant d'ajouter : "Il est impossible que nous sortions le pays de l'extrême difficulté qu'il traverse si nous ne sommes pas capables de nous réunir et de nous rapprocher au-delà des étiquettes partisanes."
Lefigaro.fr publié le 02/03/2016 LOIC BESSON
Eh bien me voilà à nouveau en colère !
Un rapprochement avec des personnalités fédératrices et compatibles avec nos idées ? Non, ce qu’il nous faut, aujourd’hui c’est au contraire un maximum d’idées nouvelles car les vieilles recettes nous tuent à petit feu et sont incompatibles avec la révolution que nous vivons, des idées sans les compromis indispensables au rapprochement et nuisant à la cohérence d’un programme. Les idées de Juppé, son programme, pouvez-vous me le définir, et le vôtre par la même occasion ? A-t-on vu l’un et l’autre dans les journaux ? Ou bien faut-il faire comme pour les élections 2012, considérer que le meilleur candidat est celui que les médias nous présentent comme favori, et mettre notre bulletin sans même lire sa profession de foi qui de toutes façons ne sera pas appliquée ? En 2012, c’était DSK le favori, l’homme providentiel, vous en souvenez-vous ? Nous ne croyons plus à l’homme providentiel, le monde est trop complexe et le peuple bien plus conscient, si si, je vous assure ! Il nous faut aujourd’hui une équipe dévouée, réaliste, pragmatique, compétente, transparente et évidemment cohérente. A l’heure qu’il est, c’est les idées qui doivent fédérer. Et je suis désolée, mais comme une bonne partie de la majorité française, celle qui s’abstient, je ressens votre soutien comme une manœuvre pour bénéficier d’un portefeuille, comme un coup dans l’éternel jeu des politiciens.
Aujourd’hui, voir le Parti Socialiste se battre pour récupérer les miettes d’un parti décomposé conscient qu’il est de ne pouvoir remporter les élections présidentielles, voir le Centre aphone, vidé de son contenu et voir les Républicains se frotter les mains parce qu’ils imaginent que c’est dans la poche et qu’ils n’ont plus qu’à organiser leur combat des chefs, tout ceci, vraiment non, cela ne m’enchante pas. La réunion autour de ce groupe est la seule voie de sortie si je vous écoute. Et bien plus qu’en colère, c’est désespérée que je suis ! C’est sur ces bases là que vous me proposez le renouveau de la France. Circulez, il n’y a plus rien à voir, tous derrière Juppé ! Simplifions le débat. Circulez, il n’y a plus besoin de penser.
Les étiquettes partisanes, Monsieur, le peuple ne les reconnait plus. Le peuple ne sait plus qui est qui et il s’en fout. Il a juste compris que les étiquettes partisanes sont sur des sièges à protéger et des portefeuilles à convoiter. Le peuple ne prend plus parti, Monsieur, on ne lui offre plus d’idées pour lesquelles il s’engagerait. Il ne va même plus dans la rue, il n’a même plus sa carte du parti, il ne va même plus voter. Mais faites attention, car s’il ne prend pas parti, il réfléchit, en dehors de tout sentier battu, en dehors de toute étiquette partisane et il cherche tout seul, loin des médias, les solutions à sa survie et quand il les aura trouvées, il n’aura plus besoin de vous.
Coup de gueule n°16:
Et me voici encore en colère ! j’ai la grande chance de bénéficier de ticket restaurant, privilège, avantage en nature du petit salarié qui va sûrement être remis en cause un de ces jours. Quoi qu’il en soit, c’est vraiment pratique car quand je ne souhaite pas m’arrêter longtemps entre midi et deux, je file m’acheter une bricole au Carrefour d’à côté ou au Monop… et là, je me mets franchement en pétard : je n’ai pas la liberté de choisir ce qui me fait vraiment plaisir ! On m’impose des règles alimentaires ! exemple : je prends une fougasse aux lardons (ne calculez pas les calories) et une tablette de chocolat (je ne suis pas toujours en détox et je vous rappelle que nous sommes toujours en hiver) et bien mon paiement par ticket restaurant est refusé pour le règlement du chocolat. Si j’avais pris une pomme, il aurait été accepté … et si j’avais pris l’un des yaourts, fort bons au demeurant, mais coûtant pièce ce que coûtent quatre autres d’une autre marque, cela serait passé aussi. A l’heure de la simplification du code de travail, y aura-t-il quelqu’un pour m’affranchir de cet interdit. Ce serait tout bénéfice pour l’entreprise, rien ne me requinque mieux que du chocolat !
Jusqu’où la Grande Distribution qui avait été développée, si je me souviens bien, par un certain Général, pour nourrir une population qui avait souffert de malnutrition pendant quelques années, jusqu’où ce lobby va-t-il imposer ses lois ? Comment en sommes-nous arriver là et combien de temps cela va-t-il durer ? Le monde agricole a été méthodiquement liquidé au profit d’une industrialisation alimentaire qui nous tue à petit feu. Et aujourd’hui, quand certains cherchent à faire autrement, librement, ils se retrouvent coincés par un pouvoir public imposant des interdits qui confortent les multinationales au détriment de ces nouveaux chercheurs. Je pense à l’interdiction d’acheter des graines hors catalogue officiel, je pense à l’interdiction de regroupement entre petits agriculteurs et je pense à tout ce que je ne sais pas sur les manipulations et pots de vins à tous les étages. Et je pense à Tafta et là, je tremble !
En attendant, la Grande Distribution est capable de nous vendre un n’importe quoi que nous sommes obligés d’acheter car le consommateur conscient et réellement désireux de vivre autrement et manger mieux n’a pas les revenus nécessaires pour le faire. Il ne peut pas mettre en œuvre ce qui devient progressivement pour lui, une vraie conviction. C’est un sujet de plus pour ce consommateur, qui peut avoir la chance d’être aussi un salarié, de grosse déprime !
Coup de gueule n°15:
« Vous croyez qu’un débat sérieux peut avoir lieu à 500 personnes ? Je ne crois pas » plaide un parlementaire aguerri et omniprésent. (Le Parisien Mercredi 10 février 2016)
La solution est évidente : dissolution immédiate de l’Assemblée et réélection pour 100 sièges maximum. Plus de députés, ce ne serait la garantie d’aucun débat sérieux, nos parlementaires n’en sont pas capables, ils le disent eux-mêmes. Alors à quoi bon tous ces frais pour faire des débats de guignols ou des débats de chaises vides ? Il est normal de travailler en commission avant, c’est ce qui permettait de pouvoir débattre sérieusement avec tous les parlementaires en séance. Cet argument est irrecevable si c’est pour justifier l’absence dans l’Hémicycle.
Et puis avec la simplification des mots qui annonce la mort inexorable de la pensée, je pense que même à 100, nos parlementaires finiront par ne plus savoir débattre. Et les veaux seront partout, partout, dans toutes les strates de la société française, à l’Assemblée aussi, à la Présidence aussi…
Coup de gueule n°14:
Pas de trêve des confiseurs !
Vu dans Marianne, chronique « Ca m’énerve ! » par Jack Dion, que le PS propose de « moderniser » les règles de la campagne présidentielle, pour « abolir les règles baroques, qui mettent sur le même pied » tous les candidats, avec l’idée que certains sont plus responsables que d’autres ! Je comprends que cela énerve Jack Dion, moi, cela me donne une envie d’hurler, une envie de tout casser, une envie de révolution en somme…
Jusqu’où pouvons-nous garder notre calme ? La loi du renseignement, qui menace quiconque s’oppose aux intérêts de l’Europe selon la bien pensance en place et qui n’a pas protégé le citoyen pour autant, l’Etat d’urgence qui perd son caractère d’urgence pour devenir permanent, qui épuise nos forces de l’ordre durablement sans vraiment nous rassurer sur la suite, la déchéance nationale, qui crée une disparité de traitement dans le pays autrefois pays de l’égalité et qui ne résout rien, car franchement, qui peut croire que le terroriste qui a décidé d’exploser soit suffisamment concerné par la nationalité qu’on lui attribue pour changer d’objectif, la crise économique dont tout le monde a pu constater combien elle était maitrisée par notre gouvernement qui avait fait de la finance l’ennemie public numéro un et maintenant, on se permet de décider à la place du peuple qui est responsable et qui ne l’est pas, qui est digne de le représenter et qui ne l’est pas ?
Lors de la campagne des régionales, j’ai été surprise et heureuse de voir qu’une liste comme Fluo avait le droit d’exister à côté de la mienne. Je ne les ai pas un seul instant considérés comme des hulurberlus et grand bien m’a pris car j’ai eu la chance de croiser dans le métro l’un de leur colistier qui revenait d’un tractage, comme moi pour ma petite liste, la Révolution par les Urnes (je le répète parce que je trouve que vous n’avez pas été assez nombreux à lire ce slogan qui accompagnait un programme en adéquation avec l’idée…). Je ne le connais pas mais nous avons échangé sur le court trajet commun et franchement, cet homme n’avait rien d’un hulurberlu : des idées très claires, pragmatiques et surtout, surtout, un vrai sens de l’ humour ! Or nous ne nous en sortirons pas en nous prenant au sérieux et rappelons que le sérieux n’est en rien synonyme de compétence ; en étant incapable de faire preuve de modestie et d’écoute pour les idées neuves, celles qui sont tellement différentes de ce qu’on nous met en œuvre qu’elles ont peut-être une chance de réussir. Qu’on me raye cette liste des panneaux électoraux me paraît un acte grave d’assassinat de démocratie !
Mais qui sont-ils, ces pitres qui nous gouvernent pour juger de la responsabilité des autres candidats ? Quelle preuve de leur compétence nous offrent-ils ? Une réforme régionale qui au final ne nous fait pas faire une goutte d’économie au contraire, des élections régionales qui ont fait taire nos convictions au nom de la Patrie en danger ? Un accord Cop 21 dont se glorifienttous nos pitres en chef qui ne débouche sur aucune mesure concrète et totalement contradictoire avec Tafta, autre priorité du gouvernement ? Un chômage et une misère qui ne se résorbent pas ? Une santé qui n’est plus assurée (tous les produits à impulsion dans le nez ne sont plus remboursés par la sécurité sociale, comme d’autres pour la toux, maladie de base !), une sécurité qui n’est plus assurée ( les pompiers corses peuvent nous en parler, c’est les derniers en date, mais nous avons tous baissé les bras devant les infractions plus petites pour lesquelles nous n’allons plus porter plainte !) et un enseignement qui n’est plus assuré, qui ne sait plus faire face à la diversité pour permettre l’égalité et la fraternité. Quant à la Liberté, Liberté Chérie, … j’ai envie d’hurler, j’ai envie de tout casser, j’ai envie de faire la révolution, en somme…
Coup de gueule n°13:
Un ami m’expliquait combien notre République tant aimée était démocratique : tout y est fait pour que nous nous exprimions : nous élisons toutes les instances qui comptent et avons recours au Conseil constitutionnel à chaque fois que nécessaire. Mais alors, nous demandait-il, pourquoi avons-nous tous l’impression que l’on ne nous écoute pas, et je l’avoue, j’ai personnellement l’impression de n’être même pas entendue.
Depuis, je m’interroge sur ce paradoxe démocratique. Il me semble qu’il y a trois raisons à ce ressenti qui est sans doute plus qu’un ressenti.
Tout d’abord, tous les recours auxquels nous aurions droit ne me paraissent pas si facile d’accès. S’il ne m’en avait pas parlé, je n’aurais même pas envisagé de les rechercher. Mais maintenant que je sais que cela existe, vais-je pour autant y recourir ? Non, pour la bonne est simple raison que je pars battue. Un vieux reste de croyance populaire si souvent confirmée que le pot de terrene peut rien contre le pot de fer. Ajouté au fait que seule, je ne suis persuadée de n’être rien. Je ne peux assurément pas être écoutée, je n’ai même pas envie de parler !
Pour ce qui concerne les élections diverses le sentiment de ne pas être écouté est aussi vivace. J’exclus cependant le vote des maires dans les petites agglomérations, qui reste pour moi la plus importante et la plus démocratique des élections. La campagne et le résultat de ces dernières élections sont éloquents : expliquez-moi comment le Socialiste de toujours peut s’estimer entendu quand il est contraint de voter pour le Républicain, et bien évidemment, j’ai autant d’interrogations pour le Républicain allant voter pour le Socialiste. Sans parler des alliances sans queue ni tête qui vont permettre à certains d’avoir un siège mais qui concrètement ne permettra pas à la démocratie d’avancer tant la majorité sera difficile à obtenir. Résultat, à Marseille, on va créer une instance supplémentaire, pour prendre en compte les pÔvres socialistes qui se sont désistés. Qui va payer cette instance ? Nous les contribuables. Non seulement on nous demande de ne plus exprimer dans les urnes notre plus grande conviction, mais en plus on nous le fait payer, alors que l’on n’arrête pas de dire que l’on n’en peut plus de payer, et qu’on n’en peut plus du mille feuilles administratif. Peut-on se sentir un seul instant écouté ?
Enfin, pour toutes les nouvelles lois qui nous tombent dessus, qui s’ajoutent aux précédentes, combien de professionnels concernés par la dite-loi ne s’est jamais gratté la tête en se demandant qui avait pu écrire une telle ineptie ? J’aurais peut-être moins de mal à compter ceux qui trouvent que la nouvelle loi leur sauve la vie… Société civile as-tu le sentiment d’être entendue, écoutée ?
Je confirme, je continue à beaucoup aimer la pancarte de la chaine humaine d’il y a 15 jours : Ce n’est pas le climat qu’il faut changer, c’est le système.
Vous avez suivi la soirée électorale. Vous connaissez les scores des ténors. Connaissez-vous le taux d’abstention ? connaissez-vous le taux de blanc ?
Participations en Ile de France : 45,90 %, blancs : 2,10% soit 68 290 électeurs. Est-ce que ces deux taux ne sont pas plus éloquents que celui atteint par le FN.
Vous qui avez écouté les journalistes, vous en pensez quoi ?
Coup de gueule n°11:
Nous voici à la fin de la campagne des Régionales et franchement, j’ai très mal à ma Démocratie !
J’ai choisi de ne pas militer pour les trois ténors, puisque trois ils sont, semble-t-il, maintenant.
J’ai choisi un petit parti qui m’a convaincu, par la clarté de ses idées, par son indépendance d’esprit, par son engagement. Certains diront, c’est parce qu’ils ne sont pas au pouvoir qu’ils sont encore « purs ». Peut-être, mais avant que le pouvoir ne salissent tout, il faut un certain temps de pratique. Alors, j’ai envie de leur donner leur chance de pouvoir se salir un jour, et rien n’est écrit, certains sont restés propres jusqu’au bout ! Aux urnes citoyens !
Comment face à cet élan qui m’enthousiasme, puis-je avoir mal à ma démocratie ? Et bien en me confrontant à la réalité de la campagne, je n’ai aucun doute sur la façon dont le système bloque toutes les portes aux nouvelles voix qui cherchent à s’exprimer.
Le temps de parole accordé sur les ondes n’est pas le même pour tous : si on n’est pas représenté au Parlement, il est extrêmement difficile d’avoir droit à quelques secondes sur les antennes. Comment être représenté au Parlement si on n’est jamais entendu ?
Le financement des campagnes n’est pas non plus équitable. Ce sont nos impôts à tous qui les financent. Mais un petit parti n’a aucune avance, car on ignore s’il fera les fatidiques 5% qui donnent droit au remboursement. Un gros parti en revanche reçoit une avance sur sa campagne plus que conséquente. On ne peut que regretter que ce soit ceux qui n’ont plus d’idées qui puissent s’exprimer avec faste et grande pompe, alors que ceux qui ne cessent de réfléchir et de construire ne bénéficient pas des mêmes atouts.
Et maintenant, Messieurs les journalistes, combien parmi vous ont fait un papier sur les petites listes et leurs idées. C’est vous qui avez fait la campagne de Madame Lepen. Et grand Bravo, vous avez d’après vos sondages, gagné les Régionales. Relisez-vous, quel programme nous avez-vous présenté ? La seule chose qui vous intéresse, c’est la perspective d’une catastrophe annoncée. Les catastrophes, ça fait vendre, n’est-ce pas ? Quand je pense qu’une autre partie de nos impôts vous subventionnent, eh bien franchement, comme j’ai mal à ma Démocratie !
Henriane
Coup de gueule n°10:
"Interrogé sur le partenariat transatlantique en négociation entre Bruxelles et Washington, le Premier ministre s'est dit inquiet de voir l'opinion croire à une "négociation cachée" qui "nourrit tous les fantasmes"."
Monsieur le Premier Ministre, si je ne peux que me réjouir que vous décidiez de faire un "vrai débat" ( un faux débat ne nous servirait en effet pas à grand chose) concernant le traité "Tafta", je ne peux vous laisser dire que je fantasme. Ces négociations sont bien entourées d'une chape de plomb que votre loi du renseignement protège : vous avez décidé de lutter contre ce qui va contre l'intérêt de l'Europe, certes la définition est vague, mais le citoyen qui cherche à s'informer est face à un mur et prend un risque. Même certains parlementaires peinent à avoir les informations. Alors quand vous jugez "insupportable" l'impression d'une "négociation cachée" vous vous moquez de qui ? Comment vous, Premier Ministre, n'avez vous pas le pouvoir de lever toute cette opacité en mettant les éléments sur la table ? Pourquoi faire un discours sur la nécessité de faire un débat au lieu de lancer le débat, clairement, simplement. De l'action que diable, nous n'en peuvons plus des discours qui ne nous apprennent rien et tentent de nous faire croire que vraiment, nous sommes trop bêtes. Serait-ce encore un dossier lancé sur le terrain de la communication sans avoir été instruit ? J'attends donc avec impatience vos éléments et si vous voulez redorer le blason de la République, vous souvenir que seul le peuple est Souverain, vous aurez peut-être le courage de porter la question en référendum dont vous respecteriez les conclusions. Nous vous en serions tellement reconnaissants !
Par ailleurs, dans votre to-do list, il y a urgence : supprimer l'emploi fictif du ministre du travail. Un salaire en moins pour les contribuables qui n'en peuvent plus. Vous confirmerez ainsi que vous prenez en direct le sujet de la réforme du travail, nous pouvons le comprendre. Nous ne sommes pas idiots, (je le répète) nous n'avons pas besoin que vous usiez d'un pantin.
Et tant qu'on y est, prenez votre petite valise et allez à Bruxelles : non la France ne vendra pas ses barrages. Je vous rappelle que ce sont les impôts de nos parents et grands parents qui les ont payés. Ces barrages ne sont pas à vous, ni à l'Europe. Ces barrages sont pour l'heure la seule énergie propre qui pourra durer. Il est non négociable d'envisager de les faire sortir des possessions de l'Etat Français. Le peuple, vous savez, le vrai Souverain, ne vous l'autorise pas. Faites un référendum, vous verrez !
Et pour finir, dites à votre Président de la République que ce n'est pas parce qu'il me dit qu'il ne fait pas avoir peur des investisseurs chinois que je n'ai pas peur. Une France qui se désindustrialise et qui perd sa capacité à se financer, et bien franchement, oui, cela m'inquiète, et il n'y a pas besoin d'être un expert économiste pour nourrir quelques angoisses sur le sujet.
Dans l'attente de vos actions,
Henriane
Coup de gueule n°9:
Henriane
Coup de gueule n°8:
compte-rendu portant sur « les grandes orientations des textes financiers 2016. »
« Le ministre des finances et des comptes publics et le secrétaire dÉtat chargé du budget ont présenté une communication sur les grandes orientations des textes financiers (projet de loi de finances et projet de loi de financement pour la sécurité sociale) pour lannée 2016 qui seront rendus publics à la fin du mois de septembre.
Les engagements de la France vis-à-vis de ses partenaires européens dans le cadre du programme de stabilité seront tenus. Pour 2015 la prévision de croissance de 1 %, (va falloir faire vite et fort le dernier trimestre 2015 !) hypothèse retenue (vérifiée comment ?, parce quavec une hypothèse de départ erronée, on ne pourra pas leur en vouloir de se planter à nouveau) pour construire le budget, est confortée, de même que lobjectif de 3,8 % du PIB pour le déficit public( ce nest jamais quun objectif. Je propose quon mette en prime variable une bonne partie du salaire des ministres indexée sur cet indicateur et une autre sur celui du taux de chômage). Les recettes sont pleinement en ligne avec les prévisions du Gouvernement, même en tenant compte de laccélération notable du crédit dimpôt pour la compétitivité et lemploi (CICE) qui démontre sa simplicité et son efficacité. Les dépenses de lÉtat nexcéderont pas les plafonds fixés (là je suis morte de rire !!!). Les dépenses nouvelles liées notamment à la sécurité des Français sont financées par des redéploiements (de quoi ?cest qui qui en aura moins ?). Des économies complémentaires (complémentaires à quoi ?elles sont où les économies non complémentaires) ont été mises en uvre pour poursuivre lassainissement des comptes publics, financer les priorités du Gouvernement et tenir les engagements de baisse des prélèvements.(jai dû rêvé ce matin, je pensais avoir lu quun report de 3 mois été annoncé ce matin !!!)
Grâce au sérieux de la gestion budgétaire, avec le CICE et la première tranche en 2015 du Pacte de responsabilité et de solidarité, ce sont 24 milliards deuros qui ont été investis en 2015 pour restaurer la capacité des entreprises à investir et à embaucher (voir la courbe du chômage), et 9 millions de contribuables voient ces jours-ci leur impôt sur le revenu diminuer.(pas nous)
La mise en uvre du Pacte de responsabilité et de solidarité se poursuit dans la même logique dans le budget 2016 : prudence sur les hypothèses retenues, et poursuite de la baisse des prélèvements (qui nont pas commencé, me semble-t-il) et des déficits(vivement les chiffres !), grâce à la maîtrise (la quoi ???) de la dépense publique.
La reprise est à luvre et se diffuse dans léconomie.(elle se diffuse auprès des économistes ? parce que sur le terrain, je ne la voit pas trop) Le budget 2016 est construit sur lhypothèse prudente (mais pas assez !) dune croissance de 1,5 %, portée par la consommation(de qui), par des exportations qui accélèrent et, dans ce contexte, par un investissement des entreprises qui reprend, soutenu par les mesures en place pour les entreprises et par des conditions de financement favorables.
Le déficit public sera ramené à 3,3 % (mieux que 3.8 % ! on progresse lentement mais surement !) du PIB, soit quasiment son niveau de 2008, et la dette devrait se stabiliser à un niveau nettement en deçà de 100 % (99.5 ?)avant de refluer (attention avec le reflux, il y a souvent le flux !).
Lenveloppe prévue pour les mesures de soutien à la compétitivité des entreprises sera respectée et létape 2016 du Pacte sera inscrite dans la loi. Les décisions, traduites dans le plan du 8 avril pour accélérer linvestissement, ainsi que dans le plan "Tout pour lemploi dans les TPE et PME" du 9 juin, seront financées dans lenveloppe du Pacte prévue en 2016 pour les entreprises. Aussi, les nouveaux allègements de charges portant sur les salaires compris entre 1,6 SMIC et 3,5 SMIC seront mis en uvre au 1er avril, ce qui permettra le financement des mesures nouvelles prises en direction des entreprises pour plus de 1 milliard deuros en 2016.
Le total des mesures de soutien aux entreprises représentera bien 33 milliards en 2016, puis 41 milliards en 2017. Cet effort en direction des entreprises est, dans son ampleur et dans la rapidité de sa mise en uvre, sans précédent et doit, avec lamélioration du contexte économique, permettre à linvestissement et à lemploi de redémarrer plus franchement. (et a-t-on chiffrer les subventions supplémentaires quil faudra verser aux agriculteurs qui seront toujours en détresse en 2016 ?)
De même, la baisse de limpôt sur le revenu sera amplifiée. (auprès de qui ?)Limpôt sur le revenu baissera en 2016 pour 8 millions de foyers et il naugmentera pour aucun contribuable à situation inchangée (promis ? tous impôts confondus ? ). Avec un an davance sur le calendrier initialement prévu, lintégralité du volet "solidarité" du Pacte sera mise en uvre.
Au total, ce sont les deux tiers des foyers fiscaux imposés qui auront vu leur impôt baisser depuis 2014, soit 12 millions de foyers sur les 18 imposables, pour un montant de 5 milliards deuros. Cest donc bien ainsi le cur des classes moyennes (preuve que je ne suis pas classe moyenne malgré ce que je pensais !) qui bénéficiera de la baisse de limpôt sur le revenu. En 2016, la baisse représentera pour la plupart des foyers concernés entre 200 et 300 euros pour un célibataire, et 300 à 500 euros pour un couple.(par an ou par mois ?) Au total, les contribuables célibataires seront concernés jusquà des revenus équivalents à 1,6 SMIC soit un salaire denviron 1 850 euros nets par mois. Et les couples avec 2 enfants jusquà des revenus de 3,7 SMIC soit 4 200 euros mensuels nets à deux. (ca y est, jai enfin une définition claire de la classe moyenne !!!)
Cette stratégie sappuie sur la poursuite de la maîtrise (jhésite, jéclate de rire ou je me mets à pleure, je ne sais plus?) des dépenses publiques que le Gouvernement met en uvre de façon déterminée, (ca on a un gouvernement déterminé : prendre des décisions, cest sa spécialité ! mais cest qui qui réfléchit là-haut ?) avec une progression (et avec une progression on arrive à faire des économies complémentaires ou pas ?) de seulement (trop mignon) +0,9 % en 2014, un record absolu à comparer à une progression moyenne de plus de 3 % par an entre 2007 et 2012. Le rythme devrait être sensiblement le même cette année et à peine supérieur lan prochain, (donc + en 2014, encore un plus en 2015 et un petit peu + en 2016 et par miracle +++ = - !) en lien avec une inflation plus élevée. Les mesures nouvelles liées aux urgences en matière agricole ou à la crise des réfugiés seront financées grâce à des redéploiements (encore un redéploiement ?) au sein du budget de lÉtat qui seront mis en uvre au cours du débat parlementaire. La dépense est ainsi pleinement maîtrisée (je suis vachement rassurée !) pour ne plus demander, comme ce fut le cas entre 2011 et 2013, (parce quen 2014 et 2015, on na pas contribué à leffort collectif ? mince alors, je me suis serré la ceinture pour un effort individuel, tu métonnes que cela nest pas aidé lEtat !) aux ménages ou aux entreprises de contribuer à leffort collectif, mais au contraire leur restituer progressivement le fruit de cet effort, tout en poursuivant la baisse des déficits.(Amen ! sont peut-être pas bons dans les chiffres, mais sont-ils bons en com ? »
http://www.elysee.fr/conseils-des-ministres/article/compte-rendu-du-conseil-des-ministres-du-16-septembre-201/
Coup de gueule n°7:
- Prendre des cours de self défense : me protéger moi-même contre tout acte de terrorisme. C’est ma vie, c’est à moi d’y faire gaffe, les journaux l’on dit et redit, c’est comme cela qu’il faut faire maintenant. Notre premier ministre nous aide grandement : il va mettre un numéro à disposition pour alerter de tous problèmes dans les gares. Et comment cela se passera dans les ports ? Pourquoi ne pas utiliser les traditionnels numéros (Samu - 15 Police Secours - 17 Pompiers - 18 Général – 112) ? Je me le demande encore. Mais notre ministre a pris une décision, bonne ou mauvaise, on s’en fout. Cet homme agit, youpi. A nous d’agir donc aussi. Monsieur le ministre, puis-je déduire ces cours de mes impôts, car à la base, mes impôts sont aussi destinés à me protéger… Et pendant que vous y êtes, pouvez-vous m’expliquer en quoi votre fabuleuse loi du renseignement sert, d’autant plus que vous pourriez faire des économies en utilisant les renseignements que vous transmettent les espagnols.
- Prendre des cours de préparation budgétaire : mettre des sous de côté pour ma retraite, parce que ce n’est pas avec les mesures qui sont prises qu’elle va être assurée ! Monsieur les ministres, si je trouve un bon de cours, je vous promets de vous envoyer l’adresser, cela vous sera largement aussi utile qu’à moi ! là encore, si j’arrive à bien assumer ce que vous n’assumez plus, santé, retraite, …aurais-je droit à une déduction d’impôts ? non je ne pense pas car vous avez été capable de m’imposer sur les cotisations versées à nos mutuelles professionnelles. Vous êtes plutôt du genre à me faire payer ce que je ne touche pas et qui est censé vous éviter de payer en soulageant la sécu …
- Prendre des cours d’économie parce que je sens bien que quand notre Président me dit que l’économie mondiale est solide et que mon premier ministre confirme que c’est la reprise de la croissance en France, ils veulent précisément me dire quelque chose, mais je ne comprends pas quoi. Remarquez, c’est peut-être des cours de langue française qu’il faut que je vise. Les mots ont peut-être tellement évolués qu’ils ne disent plus ce que je crois qu’ils disent. Bon, s’il y a croissance, mes impôts vont-ils continuer à monter ?
- Prendre des cours d’élevage et agriculture, pour pouvoir bien manger car notre gouvernement est en train de tuer à coup de subventions et des décisions à côté de la plaque, tout le savoir-faire de nos agriculteurs et éleveurs et toute la qualité de leur production. Au lieu d’avoir plus, nous préférons avoir mieux. Souchon nous l’avait dit, on est fichu, on mange trop ! Mais surtout, on mange mal : vache et porc en batterie, jusqu’où souhaitez-vous vanter et copier le fabuleux modèle allemand ? On nous astreint à l’intensif alors que la seule voie possible est dans le qualitatif. Mais si je suis en autarcie, je ne paierais plus de TVA sur ma consommation !
- Trouver une solution pour ne plus payer des tonnes d’impôts qui vont être lamentablement gaspillées par des gens qui n’ont plus rien à faire du tout de ma petite personne. : ils ne me protègent plus, ils ne me soignent plus, ils m’empoisonnent, … Bref, ils ne me gouvernent plus !
Coup de gueule n°6:
Hollande, sur les ondes nous dit que la Souveraineté de la Grèce est préservée. A-t-il un gros problème de vocabulaire ou pense-t-il que nous avons oublié ce que Souveraineté veut dire ? Cet accord est à l'opposé de ce que le Référendum a révélé des envies des grecs, dimanche dernier. La Souveraineté de la Grèce n'est à l'évidence pas celle de son peuple. Qu'est devenue la Démocratie en Europe si le chef du pays des Lumières affirme fièrement, et ainsi entre selon son autoritaire premier ministre, dans l'Histoire, que le peuple n'est pas souverain.
Aujourd'hui, l'art de gouverner, c'est l'art d'imposer : 49.3 pour des mesurettes qui ne reforment rien, qui survolent les problèmes, pour des lois que l'on fait vite car mieux vaut imposer une voie que perdre son temps à trop réfléchir. Autant gouverner ne peut se faire sans autorité, autant une autorité sans lumière est une aberration qui mène à la catastrophe. On nous parle de négociations, mais rien n'est négocié. De ce que les grecs ont proposé, demandé, rien n'a été entendu. Pas une ligne des attentes des créanciers n'a été modifiée. Les seuls arguments des créanciers, c'est l'asphyxie des grecs : ils ont limité l'émission de liquidités en direction de la Grèce et bloquer les échanges internationaux. Un colt, sur la tempe, ça, c'est de la négociation. Une arme encore plus redoutable que le 49.3 ou une loi sur le renseignement. La bourse ou la vie, non pas vraiment, là, c'est la bourse et la vie. Notre Président a dit : l'objectif était de préserver la zone euro dans son ensemble, dans son intégrité. Peuple d'Europe, l'objectif est de préserver votre monnaie, pas vous et vos idéaux, mais préserver cette monnaie qui a fait ses preuves, n'est ce pas ? Notre pouvoir d'achat va beaucoup mieux, l'industrie se porte à merveille, quant à l'emploi, c'est le bonheur. Nous, la génération erasmus, auberge espagnole, nous qui savons savourer nos différences et les mélangeons avec délectation, nous sommes désespérés de ce qu'ils font à l'Europe ! Et pour nous, l'Europe, ce n'est pas le couple franco - allemand, si cher à Sarkozy, et soulignons que cette image de couple s'intègre dans celle de la famille Européenne qui inonde les ondes. J'aimerai bien voir un jeu de 7 familles Européen, qui serait le grand père ? Historiquement, ce rôle irait bien à la Grèce, mais on préfère lui donner des airs de garçon rebelle. Demain, si le Parlement voulait entrer dans l'histoire, s'il voulait reconquérir le peuple, il voterait contre ce pré projet, qui ne sortira pas les grecs de la misére, mais qui sauvera les créanciers, pour quelques malheureux mois, mais pas plus car on ne soigne pas le mal par le mal et qu'aujourd'hui, en réponse à la crise financière qui nous a laissé sur le carreau, les seules réponses que l'on écoute sont celles de financiers qui n'ont même pas su revoir leurs méthodes. On nous dit dans la presse que les économistes sont contents... mais quels économistes la presse ecoute-t-elle ? Les Lamy et consort ?
A s'écouter entre soi, on trouve toujours les moyens de se congratuler. Mais quand et comment va-t-on se réveiller, nous le peuple, qui est pris pour un con alors qu'il bosse pour s'instruire et qu'il remonte ses manches en permanence pour payer les conneries de ses dirigeants ?
Henriane
Coup de gueule n°5:
Peut-on me dire quelle différence il y a entre une dictature et un Etat qui se donne la possibilité de ne pas obéir au pouvoir judiciaire ?
Peut-on me dire quelle différence il y a entre une dictature et un Etat qui choisit de faire voler en éclats les notions de "vie privée", de "domicile", d'"intimité "?
Peut-on me dire quelle différence il y a entre une didacture et un Etat qui ne respecte pas la parole du peuple ?
Peut-on me dire quelle différence il y a entre une dictature et un Etat qui renie les promesses qu'il a faites ?
Peut-on me dire quelle différence il y a entre une dictature et un Etat qui se soucie plus des intérêts de ses dirigeants que de celui du peuple ?
Peut-on me dire quelle différence il y a entre une dictature et un Etat qui fait des lois qui ne le concernent pas ? (Combien d'enfants de nos dirigeants vont en école publique ?)
Peut-on me dire quelle différence il y a entre une dictature et un Etat qui octroie les pleins pouvoirs à son premier ministre, alors que le peuple ne lui fait plus confiance ?
Peut-on me dire quelle différence il y a entre une dictature et un Etat qui décide de surveiller tout et n'importe quoi au nom de tout et n'importe quoi ?
Peut-on me dire quelle différence il y a entre une dictature et un Etat qui nous endort à coup d'effet de com, de désinformation, ... ?
Je vous conseille la lecture de Geoffroy de Lagasnerie, L'art de la révolte, Snowden, Assange, Manning, édition fayard. Ca prolonge bien la pensée de Aldous Huxley, référence incontournable, pour savoir où on va s'en vouloir y aller.
J espere que j'aurais le droit de lire quand je serais sous les verrous...
Henriane
Coup de gueule n°4:
Cher monsieur Todd, . . ,
.. que j'apprécie tant que j'ai acheté pour la première fois de ma vie l'Obs, cher monsieur Todd, dont je me délecte de l'humour, dont je partage le sens du débat et l'amour de la pensée construite (même si la mienne ne l'est que très modestement), . . Il me semble qu'il y a une petite approximation dans votre analyse des manifestants du 11 janvier. Oui, nous étions nombreux dans la rue, oui, nous avons tous repéré que nous étions par bien des points tous semblables. Nous avions bien vu que nous étions tous issus du même milieu. Mais je peux vous affirmer que cette constatation, sur le terrain, ne nous a pas fait plaisir. Le fait de nous sentir entre nous, classe moyenne qui ne défile jamais, ne nous a pas enchanté, nous espérions plus de monde et moins homogène. Cela nous a surpris et contrarié. Mais cette homogénéité de classe (vieux concept) vous a trompé. Nous étions dans nos messages trés différents. La presse a souligné le "nous sommes tous Charlie", a renforcé cette impression d'unité qui vous a induit en erreur. Jamais l'idée de l'homme d'Aldous Huxley n'a été aussi bien illustrée : nous sommes un tout, mais nous sommes uniques. Et cette fois, nous ne nous sommes pas laissés empoissonner par l'esprit grégaire de la foule. Beaucoup ont été scandalisés par la récupération qui a été fait de ce mouvement. Ils ont même hésité à y aller. C'était la première fois qu'ils prenaient la peine de s'exprimer et d 'affirmer qu'ils pensaient, eux aussi. Personne autour de moi, qui ai refusé de prendre le boulevard Voltaire derrière un corps politique disparatre qui s'est retrouvé peu de temps après, comme un seul homme, à des funérailles où il s'est bien gardé de porter l'écusson "je suis Charlie", se demandait pourquoi il était là. Beaucoup de pancartes bien différentes du "je suis Charlie", écrite à la main, portée par une seule personne suivie par personne d'autre, étaient dressées. Ce qui m'a vraiment touchée, au coeur de cette foule, c'est que nous lisions les messages des autres, différents du nôtre, avec respect et intérêt. Enfin, on parlait, enfin on pensait. Parce que voyez -vous, monsieur Todd, on est très nombreux a être frustrés par la pensée unique écrasante et aujourd'hui, bien surveillée. . . Voilà ce que je souhaitais vous préciser et ceci ne nous empêchera pas d'acheter votre livre car nous achetons toujours tous vos livres. Et je suis même persuadée que cette fois encore, je ne le regretterai pas. . .
Bien cordialement . .
Henriane Jego
Coup de gueule n°1:
En ces temps troublés, en ces temps où l'on ne sait plus qui écouter, qui croire, qui suivre... rien ne vaut un retour aux grands penseurs classiques, aux vrais fabriquants d'idées, ceux qui sont éternels. Voici un petit cours de politique selon ... À vous de deviner ! "Le malheur avec la grande famille humaine c'est que tout le monde veut en être le père." Et comme il est de plus en plus difficile aujourd'hui de revendiquer une paternité, nous manquons cruellement d'idées nouvelles, on nous la joue filiation, avec selon la tendance ceux qui doivent tout à De Gaulle, ceux qui doivent tout à Mitterrand, ceux qui ne seraient rien sans Jaures, ceux qui ne seraient rien sans Clémenceau. C'est clair, notre histoire est capitale. Mais nous sommes TOUS les enfants de cette multitude de pensées. 68 est passé par là, nous ne voulons plus de père autoritaire, nous voulons des pairs avec qui débattre, avec qui construire. "Nous avons des hommes de principes, c'est dommage qu'on ne les laisse jamais passer à l’acte." Eh oui, on en a des hommes de principes. J'en côtoie plein. Certes, j'ai de la chance, je vous l'accorde. Mais c'est vrai, qui les laisse passer à l'acte ? Comment fonctionne la progression politique d'un homme ? Quand on voit le parcours, on comprend que les hommes de principes ne sont pas aidés, on comprend qu'ils puissent se décourager. Pourquoi faut-il attendre que les anciens libèrent un poste pour y accéder ? Le "chacun son tour" est ridicule. Le talent n'attend pas. C’est l'idée qui doit triompher, pas la patience. "Penser qu'avec tous ces personnages intéressants sur la scène politique, personne n'achète de billets!" Le spectacle politique n'intéresse plus personne. Les médias sont les seuls à s'amuser encore. L'un et l'autre s'entretiennent, se soutiennent et le peuple s'ennuie. On le prend pour un idiot sans se rendre compte qu'il en sait de plus en plus et qu'il refuse de se laisser gouverner comme il l'a été ces trente dernières années. Attention, il pourrait lui prendre l'envie de monter sur scène. "Il ne faudrait pas qu'à force de chercher des issues, on se retrouve sans entrée." Rien de plus terrible que toutes ces décisions prises sans un vrai projet d'ensemble, sans une ligne de conduite claire. Quel que soit le sujet, qui pense le coup d'après ? Economie, international, social, c’est le règne de la courte vue pour sortir d'une impasse. Pas d'énergie positive porteuse d'espoir. .. " Pourquoi se compliquer la vie avec les problèmes du pays, alors que la solution la plus simple, c'est de les résoudre ?" Des exemples : les régions, le sénat, le conseil économique social et environnemental, l'Ena ... Réformez tout ça, tout de suite ! C'est simple et le peuple suivra ! Deux petites dernières, à vous de méditer : "De carrosserie et de moteur, le pays est fantastique ! Dommage que le levier de changement. .."
" A tout ministère, sa mini hystérie"
Alors le penseur, vous l'avez reconnu : Mafalda, fille de Quino
Coup de gueule n°2:
Il y a 57 ans, Monsieur Aldous Huxley revenait au Meilleurs des Mondes, soit 27 ans après nous avoir offert une première visite guidée de son paradis. 57 ans, ça fait un bail (même plusieurs d’ailleurs) et pourtant… jamais un texte n’a paru si précis dans la description de notre quotidien. Notre monde devient de plus en plus complexe, mais de plus en plus centralisé. Comme on est de plus en plus nombreux, on devient de plus en plus organisé. Et voilà le règne des Administrateurs Mondiaux, les Grosses Affaires et les Gros Gouvernements… Fable ou réalité ? Dans une société concentrée et centralisée, comment peut vivre la démocratie ? Son idée forte est que l’être humain est unique et divers. « Toute civilisation qui, soit dans l’intérêt de l’efficacité, soit au nom de quelque dogme politique ou religieux, essaie de standardiser l’individu humain, commet un crime contre la nature biologique de l’homme. ». Il décrit la propagande, le marketing et constate, en 1958, « que les principes politiques et les plans d’action précis en sont arrivés à perdre la plus grande partie de leur importance. La personnalité du candidat et la façon dont elle est mise en valeur par les experts en publicité représentent l’essentiel ». « Les services de vente politique ne font appel qu’aux faiblesses de leurs électeurs jamais à leur force latente ». Et aujourd’hui, à votre avis, où en sommes-nous ? Donnez-leur du pain et des jeux ! Les politiques n’ont pas attendu l’essor des spécialistes de la propagande pour user de cette arme (car c’en est une !). Et aujourd’hui, règne du marketing, de l’image, de la publicité, que nous sert-on en guise de jeux ? Pour le pain, c’est plus compliquer, on ne sait plus les multiplier ! « Pour le propagandiste, l’idéal, c’est la médiocrité dans la bonne qualité. ». Des tranquillisants pour calmer nos craintes sans endommager notre capacité de production, des plaisirs accessibles à tous, des techniques de persuasion rodées, tout cela conduit à une perte du désir de se gouverner soi-même. Sommes-nous à Londres avant la fin du premier siècle après F. ou bien à Paris en 2015 ? Aujourd’hui, on ne parle plus du droit à se gouverner soi-même, on parle de dépolitisation, et on s’imagine peut-être qu’en rendant le vote obligatoire, on résoudra le problème ! Mais personne parmi nos élites ne souhaite que nous nous gouvernions nous-mêmes. Non ce qu’ils veulent, c’est que nous les aimions à nouveau, inconditionnellement. Pour résister à l’overdose de symboles sans contenu, d’idées creuses, d’un politiquement correct dénué de tout fond, il n’y a qu’une solution : l’instruction, l’art du langage. « Les effets d’une propagande mensongère et pernicieuse ne peuvent être neutralisés que par une solide préparation à l’art d’analyser ses méthodes et de percer à jours ses sophismes. »
57 ans et pas une ride ! C’est bien la première fois que je me surprends à les aimer, les rides…
Coup de gueule n°3:
Le Plan de lutte contre le racisme et l'antisémitisme Et bien voilà un sujet qui devrait tous nous unir, un petit reste du "tous Charlie". Je me suis donc jetée sur la presse pour y chercher du réconfort : on m'y annonce 40 mesures (le Figaro) que j'ai cherchées à connaître. Je confirme, je ne suis pas une documentaliste douée ! Je n'ai pas dépassé les dix mesures et mesurettes... même en surfant sur le site de Monsieur le Premier Ministre, où le plan est bien présenté, facile à lire et ressemble pratiquement mot pour mot à tout ce que j'ai lu dans la presse. Si la presse ne m'a pas listé les 40 mesures, c'est soit qu'elle estime que ça ne m'intéresse pas (et elle se trompe) soit qu'elle n'a pas su cliquer, comme moi, sur le bon bouton du site pour avoir le plan complet. Tout d'abord le titre : Lutte contre le racisme et l'antisémitisme... bien et quid de l'islamophobie, des bouffeurs de curés et des extrémistes de tout bord qui lapident le laïc. Si les deux axes sont importants, race et religion, pourquoi le titre de cette lutte est-il si réducteur ? Le choix de ce titre révèle un raccourci de pensée qui lorsqu'il émane de l'Etat est inquiétant. Une aide aux associations locales ! Super ! Et qui va juger quelle est l'Association méritante ? Une subvention, c'est la porte ouverte au clientélisme ! Une association est un groupe qui fait un travail phénoménal librement, qui revendique ses choix et qui ne se laisse pas dicter une politique à suivre. Je pense que notre avenir passe par les associations, car elles seules seront capables de lutter contre la pensée unique, contre l’action unique. Mais la liberté a un prix et celui-ci ne peut être une subvention ! Grand coup de communication que la Grande Cause Nationale. On est tous pour, et dans notre monde "showbiznisé", le passage de grands parrains, c'est bien vu. J'espère que ces parrains ne se feront pas rétribuer pour leur passage. Club des mécènes, rien de neuf, il y en a toujours eu dans tout, et je les remercie toutes leurs actions depuis des siècles et des siècles. L'avenir a encore besoin de mécènes, car comme dit Monsieur le Ministre, Monsieur Macron, aux jeunes entrepreneurs, il est bon de se prendre en charge soi-même. L'Etat n'est pas là pour nous, donc c’est une chance appréciable que l'on puisse compter sur les associations et les mécènes pour que le citoyen tente de vivre démocratiquement et bénéficie d'aides sans passer par le contribuable qui en a de moins en moins à donner. Répression du discours : je vous laisse lire les débats divers. C'est clairement le début de la fin de la liberté d'expression. Comme l'Etat est incapable de répondre à des paroles par des paroles, il va frapper. C'est logique, quand on ne sait plus s'exprimer, on en vient au poing. Quant à mettre le travail d'intérêt général comme une mesure essentielle de ce plan, je me gratte la tête. Le travail d'intérêt général n'a-t-il pas été créé pour ça : remettre au cœur de la Société, rendre utile à la Société, la personne qui s'en était mis au ban. Quoi de neuf dans cette mesure ? Qu'est-ce que je n'ai encore pas compris ? Unité Nationale de lutte contre les contenus illicites : qui sera le Grand Prêtre du Licite ? Longue vie au règne de la Pensée Unique ! Et dire que j'ai défilé en janvier pour que tout le monde ait le droit de dire ce qu'il veut dire. Aujourd’hui, je constate avec bien d’autres que « je ne suis plus Charlie, je suis Sur écoute »… En plus, croyez-vous vraiment que ce qui n'est pas dit n'est plus pensé ? On peut débattre avec celui qui parle, on ne peut rien avec celui qui se tait ! Et si en plus celui-ci est armé... Formation et conseil des professeurs : rien à dire, le corps enseignant souffre et il faut l'aider, bien au-delà du plan de lutte à la mode aujourd'hui. Lieu de mémoire : heureusement que le gouvernement a pensé à cette mesure, parce que c'est une grande nouveauté ! Personne n'y avait pensé avant. Vous qui êtes anciens élèves, ou parents d'élèves, vous n'avez jamais régulièrement accompli ce travail de mémoire qui n'a jamais été soigneusement au cœur du programme d'aucun professeur de lycée ! Bref, belle mise en scène, rien de neuf, encore et toujours une perte de liberté bien emballée... Aldous, revient !
Chères amies, chers amis, Dans quelques jours, nous pourrions contribuer à empêcher nos dirigeants de remettre à Monsanto, Bayer et à d’autres multinationales les clés de notre démocratie. Selon le futur traité de libre-échange transatlantique (plus connu sous les noms de TAFTA ou de TTIP), les multinationales seraient en droit d'attaquer les États en justice devant des tribunaux secrets. Notre pays verrait affluer les pesticides tueurs d’abeilles, les 4x4 les plus énergivores et les OGM, et même notre système de santé publique pourrait être menacé. Mais si mercredi prochain, le Parlement européen fait le bon choix, nous pouvons empêcher cette folie! En France et partout en Europe, des centaines d’organisations se sont rassemblées et mènent ensemble cette lutte cruciale pour notre avenir.
Ne perdons pas une seconde! Lorsque cette pétition atteindra 2,5 millions de signatures, nous la remettrons au Parlement européen via les médias à l'occasion d’une grande marche sur le parvis de l’institution.
Ajoutez votre nom et diffusez tout autour de vous: https://secure.avaaz.org/fr/stop_ttip_fr_loc/?bogVngb&v=60045
Paris et les autres capitales européennes fourmillent de lobbyistes. Ce traité leur permettrait de consolider leur mainmise sur les décisions qui nous affectent tous au quotidien. Le traité transatlantique autoriserait des multinationales à attaquer en justice des États lorsque leurs décisions iront à leur encontre. Davantage de commerce entre les États-Unis et l'Europe n'est pas forcément une mauvaise chose, mais certainement pas au mépris des droits des citoyens! La Commission européenne est en train de négocier ce traité en notre nom à tous, et 97% des citoyens ont récemment répondu dans un sondage officiel qu'ils ne souhaitaient pas que des tribunaux d’arbitrage privés puissent décider des lois sociales et environnementales des États. La Commission se prétend à l’écoute. Mais elle ne s’est toujours pas engagée à empêcher les multinationales d’attaquer les lois qui leur déplaisent ou d’exiger des indemnisations si leurs “revenus futurs anticipés” sont affectés par des décisions démocratiques. Les membres du Parlement européen ont le pouvoir de rejeter n'importe quel traité de libre-échange, et il ne leur reste plus que quelques jours pour prendre une décision! Plus de 450 organisations partout en Europe ont déjà lancé une gigantesque “initiative citoyenne européenne” contre le coup de force du TAFTA. En les rejoignant, notre mouvement peut obliger nos députés européens à faire passer la démocratie avant les profits.
Signez la pétition: https://secure.avaaz.org/fr/stop_ttip_fr_loc/?bogVngb&v=60045
Nous avons été plus de 2 millions à nous opposer au funeste traité ACTA et avons poussé les membres du Parlement européen à le rejeter. Aujourd’hui, il est l’heure de défendre nos droits acquis de haute lutte contre une nouvelle menace. Les multinationales ne devraient jamais avoir le dernier mot sur des décisions qui nous affectent tous! Avec espoir et détermination, Marie, Alex, Bert, Laila, Christoph, Aloys, Camille et toute l’équipe d’Avaaz Pour plus d'informations:
Pourquoi il faut craindre le traité transatlantique (Courrier International) http://www.courrierinternational.com/article/2015/02/14/pourquoi-il-faut-craindre-le-traite-transatlantique
Grâce au TAFTA, les entreprises feront payer les États (Reporterre) http://www.reporterre.net/Grace-au-Tafta-les-entreprises
TTIP: le déni de démocratie au cœur des négociations ? (TV5 Monde) http://information.tv5monde.com/info/ttip-le-deni-de-democratie-au-coeur-des-negociations-13771
Le traité de libre échange Europe/USA est "profondément anti-démocratique" (RTBF) http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_le-traite-de-libre-echange-europe-usa-est-profondement-anti-democratique?id=8230963
Traité transatlantique: feu vert partiel du Parlement européen (Le Monde) http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/05/28/traite-transatlantique-feu-vert-partiel-du-parlement-europeen_4642813_3234.html
Des ONG manifestent contre le TTIP avec un cheval de Troie (Vidéo Euractiv) http://www.euractiv.fr/video/des-ong-manifestent-contre-le-ttip-avec-un-cheval-de-troie-311882
Près de 2000 manifestants à Bruxelles contre le TTIP (Le Soir) http://www.lesoir.be/854518/article/actualite/regions/bruxelles/2015-04-18/pres-2000-manifestants-bruxelles-contre-ttip