Lors de ce Conseil National, l’UDI a proposé une véritable voie de sortie de crise avec un audacieux choc de compétitivité et une invitation à entrer de plein pied dans le monde nouveau en train de naître. L’UDI propose de rallonger la durée légale du travail à 39 heures, une TVA compétitivité de 5% permettant de réduire les charges sociales sur les entreprises de 35 Milliards d’euros et dont profitera chaque salarié à hauteur de 1100€ par an en moyenne, un régime de retraite universel avec l’alignement du public sur le privé et la fin des régimes spéciaux, la stabilité juridique et fiscale, un EADS des énergies renouvelables, l’éligibilité des SCOOP au capital éthique, …

 

J’y ai aussi retenu des expressions marquantes justifiant cette politique:

 

« C’est le travail des uns qui fait le travail des autres. » « Le profit est nécessaire à l’entreprise comme l’oxygène pour vivre. »   « Il ne faut pas casser le rêve de devenir riche. »   »Il faut taxer les produits plutôt que la production. »   »Les jeunes talents s’en vont avant tout parce que la France et l’Europe ne font plus rêver. »   »Le Monde n’est pas en crise. On est à l’aube d’une nouvelle vague d’innovation. »   »La crise c’est quand le vieux monde se meurt et que le nouveau monde hésite à naître. »

 

Mais ce qui m’a le plus plu dans ce Conseil National est que l’UDI a choisit d’oser prendre des risques. Je pense en effet que c’est ce qu’attendent les français d’un parti jeune. Un Centre, qui serait juste la modération de la Droite, ou le milieu entre une Droite et une Gauche décrédibilisées et dont les politiques menées depuis 30 ans se rejoignent au fond pour ne rien changer d’essentiel, n’aurait pas d’avenir. Ma conviction est que nos succès futurs passent par notre capacité à incarner une alternative crédible face au statu quo, et face aux alternatives démagogiques et dangereuses des extrêmes.

 

C’est pourquoi,  je crois en un Centre décomplexé qui prônerait un libéralisme populaire au service des entrepreneurs et des travailleurs, qui serait le porte parole assumé des millions de français issus de l’immigration et bien intégrés, qui incarnerait l’écologie indépendante, qui ressusciterait le rêve européen, et qui serait le défenseur de toutes les libertés, autant économiques que sociétales.

 

Je pense aussi que seul un Centre décomplexé qui s’exprime avec pédagogie  peut nous apporter l’ancrage populaire qui nous manque encore. Une règle jamais démentie en politique veut qu’un mouvement politique ne prend de l’essor que s’il est porté par une base populaire, et qu’il décline lorsqu’il s’en éloigne. Le PS et l’UMP se sont progressivement coupés de leurs bases populaires parce qu’ils se sont fossilisés dans la défense de clientélismes et qu’ils se sont « technocratisés ». La majorité des français recherchent une alternative politique. Les milieux populaires et les entrepreneurs (au sens large) sont orphelins de représentation politique. Je pense donc que l’enjeu de la grande bataille politique de l’avenir est de savoir si c’est le Centre qui va incarner cette alternative avec ses valeurs républicaines et humanistes de pragmatisme, de liberté et de tolérance, ou si par dépit, c’est un extrémisme qui va prospérer en faisant des immigrés, des riches ou de l’Europe un bouc émissaire facile.

 

Je pense que nous avons à la fois un potentiel politique immense et une très grande responsabilité dans l’histoire future de notre pays.

 

Philippe Dervaux

 

Animateur de l'UDI Paris 11