Nous sommes plongés dans une crise grave, et les Français doivent se serrer les coudes. Dans l’intérêt général, nous proposons une opposition constructive, qui puisse appuyer ou désapprouver toute initiative prise par le gouvernement. Ainsi nous sommes cohérents avec la démarche de François Bayrou lors des présidentielle: dire la vérité et réaliser l’union nationale. Aujourd’hui une opposition systématique est en effet dénuée de sens, surtout si elle est faite par ceux qui ont tout accepté pendant 5 ans.

Au niveau national

Ne nous demandez pas de choisir entre la Droite et la Gauche : nous sommes centristes, c’est-à-dire porteurs d’une pensée politique spécifique. La crise des finances de 2008, provoquée par des pratiques néolibérales, a profondément discrédité la pensée politique de la Droite. En même temps, la crise de la dette de 2011 a déstabilisé  l’état providence de la Gauche. Il s’agit de réduire les dépenses publiques sans empêcher la croissance, tout en relançant la production française. Pour cela, il faut bousculer les clientélismes de droite et de gauche qui sont à l’origine de notre déficit structurel, et inventer de nouveaux projets sociaux, moins coûteux pour les finances publiques, comme par exemple « la création d’une mutuelle en remplacement de la caution payée par les locataires ». Pour « Produire en France » nous proposons « l’Etat stratège » et le « Small Business Act », pour protéger le consommateur, « les Class actions », pour la défense des salariés, « leur présence aux Conseils d’Administration » et le dialogue social « par branches », ….  Bref, on peut dire que, au plan économique, nous sommes fondamentalement des sociaux-libéraux.Mais aussi, face à l’urgence écologique et face au mal-être de beaucoup d’entre nous, on pense au cancer de la solitude qui ronge notre société, ou au sentiment d’instabilité et de vulnérabilité diffus dans tous les aspects de notre quotidien,  notre humanisme nous amène à fournir  une réponse globale sur le plan sociétal : la transformation écologique des modes de production et de consommation, associée à la préparation de l’avènement de la société du partage.

Pour la 6ème circonscription

Vous êtes nombreux à connaître une situation sociale difficile. Notre réponse, c’est l’emploi. Nous ne voulons pas faire de promesses intenables. Notre projet pour la circonscription est structuré en trois points concrets phares, capables de créer des emplois locaux. Nos projets tiennent compte de l’âme de ce quartier populaire de Paris, de sa jeunesse et de sa mixité culturelle. Voilà pour quoi nous proposons :• L’extension du quartier Oberkampf rue Ménilmontant et dans le secteur qui jouxte le Père Lachaise. L’objectif est de créer une zone de développement économique, festive et culturelle, allant d’Oberkampf à la Nation en passant par le Père Lachaise. • L’embellissement de la Place de la Nation avec sur une esplanade centrale réaménagée par des oeuvres d’art éphémères renouvelées lors d’un concours annuel ouvert aux artistes de l’Est parisien et de la banlieue Nord-Est. Il est temps de « transgresser la frontière du périphérique » et d’ouvrir Paris sur sa banlieue. Quant aux contours de la place, nous proposons le remplacement de l’anneau routier extérieur par un large trottoir circulaire accueillant de nombreuses terrasses et activités de convivialité. Ces propositions constituent un schéma directeur pour un projet qui devrait être soumis ensuite à la concertation des citoyens selon les procédures réglementaires. • De revivifier le secteur du Père Lachaise en y développant des activités culturelles thématiques (rencontres avec des écrivains et des artistes locaux, mais aussi européens et extra-européens, un salon du livre valorisant les aspects multiculturels de notre quartier), attractives pour les visiteurs et les touristes. Le Père Lachaise est le seul monument historique de l’Est Parisien. Des milliers de touristes s’y rendent chaque mois. C’est un gâchis que l’économie du quartier n’en profite pas ou très peu. C’est également un lieu de mémoire. Les activités à y créer doivent respecter l’esprit du lieu.

Notre combat

La défense du quartier Oberkampf qui est menacé, comme toutes les activités de convivialité à Paris, par la multiplication des restrictions de toute nature. Pour sauver le Paris populaire, il faut d’urgence créer un contre-pouvoir sur Paris. Nous voulons être l’embryon politique de ce contre-pouvoir. C’est aussi une question de société. Comment en est-on arrivé à ne plus supporter le moindre éclat de voix dans la rue, alors qu’on s’accommode fort bien de ces millions de personnes seules dans leur appartement, qui ont leur télé pour seul compagnon, et les anti-dépresseurs comme seul soutien ? La chasse aux terrasses, l’accumulation exagérée des règlementations sur les professionnels du secteur, … doivent cesser. Après les terrasses de la place Saint-Michel, tous les lieux parisiens de convivialité risquent d’être « normalisés ». Voulons nous d’une ville musée ? Accepterons-nous de capituler sans nous battre face aux partisans d’une conception hygiéniste de l’écologie et face à ceux dont le seul souci est de préserver leur tranquillité personnelle ? C’est notre qualité de vie qui est en cause. C’est également une question sociale. Voulons-nous l’augmentation constante du prix de l’immobilier et la hausse des loyers chassant inexorablement les classes modestes de Paris ? C’est la mixité sociale qui est également menacée. Il est temps de se battre.

Sylvie Mamy, Philippe Dervaux