complet, simple, juste, au service du pouvoir d’achat des retraités et de l’intérêt général.
Conçu à une époque où l’on faisait généralement toute sa carrière dans la même entreprise ou la même administration, notre système n’est plus adapté aux carrières hachées d’aujourd’hui. Passer à un système à points se justifie donc pleinement. De plus, le système actuel est injuste envers plusieurs catégories, notamment les agriculteurs et les commerçants pour qui le système à points répare cette injustice.
Conçu pour 1 retraité pour 5 actifs, notre système n’est plus non-plus adapté à l’évolution démographique. Poser la question du financement en ajoutant une dimension paramétrique à la réforme se justifie également pleinement.
Après 30 ans de quasi statu quo, réussir cette réforme est donc une nécessité pour notre pays. Mais la réforme proposée par le gouvernement, mal préparée, incomplète et floue, suscite des inquiétudes légitimes. Pire, sous la pression du mouvement social mené par la CGT et SUD pour défendre les régimes spéciaux, elle risque de nous faire passer d’un système avec 42 régimes spéciaux à un système « universel » avec 42 exceptions. Et ce sont les salariés du privé et indépendants qui risquent encore de payer l’addition. La nationalisation de faite des caisses de l’AGIRC-ARCCO et leurs 71 milliards d’€ de réserves ainsi que celles des régimes autonomes et leurs 50 milliards d’€ de réserves*(1) servira à financer les exceptions consenties. Ce serait un gigantesque hold-up*(2) réussi par des corporatismes en exploitant les faiblesses d’une réforme mal conçue.
Pourtant une « vraie » réforme est possible avec un « vrai » système à points, complet, simple, juste, au service du pouvoir d’achat des retraités et de l’intérêt général. Cela nécessite de remplir 12 conditions :